Cyrano raconte son duel.
Et maintenant écoutez la " Ballade du duel qu’en l’hôtel Bourguignon Monsieur de Bergerac eut avec un bélître ! "
Le Vicomte lui demanda :
Qu’est-ce c'est que ça, s’il vous plaît ?
Cyrano de lui répondre :C’est le titre.
Alors Cyrano, fermant une seconde les yeux déclara : Attendez ! je choisis mes rimes . Là, j’y suis. Il fait ce qu’il dit, à mesure.
Je jette avec grâce mon feutre, je fais lentement l’abandon du grand manteau qui me calfeutre, et je tire mon Espadon.
Élégant comme Céladon, agile comme Scaramouche, je vous préviens, cher Mirmydon, qu’à la fin de l’envoi, je touche !
Le duel commence alors et aux premiers engagements de fer. Cyrano rimant toujours dit vous auriez bien dû rester neutre ;
Où vais-je vous larder, dindon ? Dans le flanc, sous votre Maheutre ? Au cœur, sous votre bleu cordon ? Les coquilles tintent, ding-don ! Ma pointe voltige : une mouche ! Décidément... c’est au bedon, qu’à la fin de l’envoi, je touche.
Il me manque une rime en eutre... Vous rompez, plus blanc qu’amidon ? C’est pour me fournir le mot pleutre ! Tac ! je pare la pointe dont vous espériez me faire don : J’ouvre la Ligne, je la bouche.
Tiens bien ta broche, Laridon ! À la fin de l’envoi, je touche.
Il annonce solennellement: Prince, demande à Dieu pardon !
Je quarte du pied, j’escarmouche, je coupe, je feinte.
Se fendant. Hé ! là donc le Vicomte Chancelle ; Cyrano salue.
À la fin de l’envoi, je touche.
La photo : L’ombre de Cyrano sur la façade de l‘église Saint Jacques.