Gagner Paris Roubaix.

Pour vaincre dans cette épreuve, il faut bien sur ce jour là être très fort, Mais aussi il faut avoir la chance avec soi.

Car entre les chutes, les crevaisons et autres bris de matériel, si vous ajoutez les pièges parfois cachés de la route : on comprend alors aisément que même le meilleur et le favoris du jour ne gagne pas forcément.

Sur la photo, Laurent Fignon pourtant pas dans le pavé le plus dur, ici à Viesly (village du Cambrèsis ) dérape sur la boue et tombe lourdement.

Paris Roubaix : Les crevaisons .

Durant la course la crevaison est aussi la hantise du coureur car si à ce moment là, la voiture de son directeur sportif est loin de lui ou toute Autre moto de dépannage, c’est souvent fatal et la course est perdue pour celui qui en est victime.

La seule chance est comme ici pour le leader américain Georges Hincapie, d’avoir un équipier auprès de lui ,qui en sacrifiant ses chances de victoire ou même de bonne place, prête une de ses roues.

Paris Roubaix la souffrance.

On ne gagne pas Paris Roubaix par hasard, en plus de la chance, il faut savoir souffrir ,aller au-delà de soi-même et repousser ses propres limites .

c’est dans cet exercice qu’excellait le Lion des Flandres Johan Musseeuw.

Paris Roubaix: Jour de défaite

Vaincu après une journée apocalyptique.

Il avait pourtant tout essayer ce jour là pour gagner ce brave Georges. et pourtant!

Ce fut un jour de défaite à l'arrivée.

Je sais bien que dès que l’on cite le cyclisme, cela fait sourire .

C’est vrai que les cas avérés de dopage au sein du peloton et les suspicions qui en découlent ne sont pas de nature à inspirer confiance sur Certaines performances réalisées par l’élite de ce sport .

Pourtant après des courses de deux cents soixante kilomètres et plus, la vue et la découverte de l’état physique de ces Géants de la route à l’arrivée de ses épreuves , ne peuvent que forcer notre admiration et nous Imposer le respect envers ceux que nous surnommons : Les Forçats de la Route .

(Georges Hincapie à l’arrivée de Paris-Roubaix 2002)

Paris Roubaix et les jours qui précèdent.

C’est le jeudi et vendredi que parfois cette épreuve peut se gagner.

En effet si chaque année toutes les teams alignées au départ de cette Course, viennent repérer les secteurs pavés, on observe celles qui ont des Ambitions plus particulières pour la gagne.

Ainsi que la détermination de certains des coureurs .

Ici dans le secteur pavé d’Hornaing-Wandignies Hamage

Le repérage de la Quick-Step, formation dans laquelle officie Tom Boonen vainqueur le week-end précédent du Tour des Flandres et celui pour qui vont mes faveurs pour la victoire .

J’étais ravi satisfait d’avoir fait le bon choix j’ai pu assister à ce que J’aime et c’est avec ce petit bonheur qu’ensuite, je m’en suis retourné.   

  < C’est à sa taille que l’on doit tailler son bonheur .A Gide  >

Sur la photo que j’ai prise ce vendredi là en tête de sa formation Boonen.

Le Dimanche, mon pronostic s’est avéré bon Boonen le successeur du Lion Des Flandres J Museeuw, fût vainqueur ( Avril 2005 ) .

Thomas Voeckler, un si sympathique champion de France .

C’est sur des routes d’entraînement inhabituelles pour lui, celles du Nord de la France, que j’ai eu l’honneur et l’avantage de le découvrir en plein effort un vendredi matin frileux, venteux et peu propice à la flânerie .

C’est dans ces conditions que j’ai pu apprécier le sérieux, le Professionnalisme et l’envie de bien faire de cet athlète .

Lui qui avec son cœur autant qu’avec son talent, nous avait ravi lors de la dernière grande boucle.

Il est plus que probable, que ces kilomètres répétés et avalés dans la souffrance lui seront profitables et utiles dans le prochain Tour de France .

< Un cœur de champion, c’est aussi beau qu’un cerveau

De savant . G Depardieu  >

Le Renouveau de Paris Roubaix en 1970.

Avec l’aménagement des routes ,leurs améliorations et la disparition des pavés au profit de l’asphalte, cette course devenait banale.

Sans difficultés majeures dans ce pays plat .

Il fallut bien trouver des solutions pour durcir l’épreuve.

C’est pourquoi qu’Albert Bouvet et Félix Lévitan, demandèrent à Jean Stablinski homme du pays de rechercher de nouveaux secteurs pavés.

Cet ancien mineur qui, outre toutes ses victoires, connût la consécration suprême en devenant champion du monde Professionnel sur route en 1962 à Salo en Italie.

Paris Roubaix et les nouveaux pavés.

Chargé de redécouvrir de nouveaux ou d’anciens secteurs pavés oubliés, ou recouverts de terre.

Jean Stablinski alla quémander des informations auprès des Anciens ou autres Fermiers qui jadis, avant la révolution automobile , utilisaient Régulièrement ces chemins de traverse.

Ici sur la photo les pavés de Buat

Des Pavés d’un autre temps.

Les Drèves des Boules d’Hérin ou la tranchée de Wallers -Arenberg sur la photo ,avant ses améliorations et aménagements  continue à fasciner après 40 ans.

C’est aussi Jean Stablinski qui la fit découvrir aux organisateurs

Avec ce soleil et ce calme comme cette trouée semble inoffensive, Agréable et propice à la flânerie.

Mais ne nous y trompons Pas .

Comme le lion aux aguets le jour venu elle saura refermer ses pièges sur le peloton et en faire sa proie.

La nouvelle tranchée de Wallers Arenberg.

Parfois décriée, redoutée par le peloton ce secteur pavé long de 2400 mètres ,se situe après environs 150 kilomètres de course.

Intraitable il décante la couse .

La nature du pavé et les conditions atmosphériques ( poussière par temps sec ou boue les Jours de pluie ) en font le juge de paix de l’épreuve.

Chaque Coureur appréhende bien sur la chute , les crevaisons mais sait Aussi qu’à Arenberg, on ne gagne pas Paris-Roubaix, mais on le perd le plus souvent.

C’est du reste souvent que les plus forts donnent le premier coup de semonce au peloton.